RÉFLEXION SUR LA MISSION DE L’ÉGLISE
Réponse à une famille en exode
Au cours des dernières semaines, plusieurs commentaires nous sont parvenus concernant les pratiques de notre paroisse. Comme vous le savez, notre paroisse se compose de neuf communautés où les pratiques n’étaient pas les mêmes d’une à l’autre.
En ce qui a trait à la CVA, pour les paroissiens de Plessisville, le fait de donner à la CVA enlevait la pratique de la quête le dimanche. Cependant, la quête se poursuit dans les autres communautés de votre paroisse. Considérant ce fait et considérant également la précarité de nos finances, il a été convenu d’harmoniser la pratique à toutes les communautés. Il est cependant évident que donner à la quête n’est pas une obligation, et ce, peu importe la communauté. Les paroissiens qui désirent ne pas donner sont dans leurs droits. La pratique religieuse n’étant plus ce qu’elle était dans le passé et que la clientèle des 60 ans et moins contribue peu à la CVA, il faut donc élaborer des moyens pour pallier au manque à gagner.
Dernièrement, l’équipe pastorale nous présentait ses priorités pour l’année 2022-2023 qui sont :
- Former des groupes de partage de la Parole, soit selon le modèle Maisonnées soit avec l’approche sémiotique;
- Continuer à mettre l’accent sur les familles, en initiation à la vie chrétienne, mais aussi par des projets spéciaux;
- Expérimenter des homélies partagées pour vivre une autre façon de s’approprier la Parole.
Un exemple de groupe de partage fut l’organisation en octobre (près de l’Halloween) d’une visite au cimetière qui avait pour but de faire découvrir et rendre hommage à des pionniers qui ont défriché et exploité les terres de Somerset, qui aujourd'hui sont devenues Plessisville, en passant par les premiers colons, les premiers missionnaires, le premier médecin. Suite à l’annonce de cette activité, certains paroissiens n’ont pas apprécié puisqu’on l’associait à l’Halloween. Cette activité a eu comme bénéfice de rencontrer des familles avec leurs enfants, pour une visite au cimetière qui les a informés sur notre passé et amener des partages avec eux sur la foi et son histoire, pour terminer autour d’un chocolat chaud à partager les idées.
Aujourd’hui, les entreprises doivent offrir plus à leurs employés pour pouvoir les motiver à demeurer au sein de l’organisation. C’est la même chose pour l’Église. Nous ne sommes pas là pour remplir une bâtisse de paroissiens et ce serait illogique de croire que cette clientèle y adhèrera. Nous sommes là pour de l’enseignement et cet enseignement peut passer par différents moyens. Ceci rejoint le partage de la Parole selon le modèle de Maisonnées (par petits groupes). Nos intervenants en pastorale ont compris que rejoindre les familles se fera par l’organisation d’activités qui plairont et susciteront l’intérêt. C’est de là que partira l’interaction avec eux pour enseigner les prémisses de la foi chrétienne et notre MISSION EST LÀ.
Les bénévoles qui œuvrent dans vos communautés remarquent qu’il y a une grande résistance aux changements et aux nouvelles idées. Nous n’avons pas le choix de nous adapter à la réalité : moins de paroissiens, de prêtres, de bénévoles, tous sont vieillissants et peu ou pas de relève. Comment faire vivre notre foi à nos communautés lorsque dans nos propres familles, le message passe très peu. Il faut s’adapter, trouver des moyens de les rejoindre et de les intéresser à une vie spirituelle et nous constatons que ce n’est pas dans nos églises que les retrouvailles se feront…
Nous croyons que tout est possible avec des idées novatrices dans le respect de notre mission, de notre environnement et de nos ressources humaines et financières. Demeurons ouverts et visionnaires pour améliorer nos échanges avec les générations qui nous suivent. Bonne réflexion!
Michel Paquin, président de l’Assemblée de fabrique de Notre-Dame-des-Érables
Jean-Paul Lacroix, curé, pour l’équipe pastorale
